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lundi 22 avril 2013

L'égoïsme des bourgeoises américaines de 1900 vu par Jack London est le même que celui des formois de France en 2013 pour les travailleurs africains

Réaction des femmes bourgeoises américaines au début du XXème siècle lorsque Jack London évoque leur responsabilité face aux travailleurs et attitude des militant d’extrême gauche formois lorsqu'on évoque l'ouvrier du tiers monde

Jack London décrit l'attitude des riches bourgeoises qu'il a rencontré dans son existence. Il parle de bourgeoises bien pensantes qui participent à des œuvres de charité.

Voici ce qu'il en dit dans Ce que la vie signifie pour moi, les éditions du sonneur, 2006 Titre original : what Life Means to me in Révolution and other Essays, 1909

p 31,32
Extrait :
"Toutefois, c'était leur matérialisme qui me choquait le plus. Certes, ces femmes magnifiques, magnifiquement habillées, papotaient à propos d'adorables petits idéaux et de chers petits principes moraux  mais, malgré leurs papotages, la clé de voûte de leur vie était matérialiste. Et elles étaient si sentimentalement égoïstes ! Elles participaient à toutes sortes d'adorables petites œuvres de charité et le faisaient savoir à tout le monde, alors que la nourriture qu'elles mangeaient, les magnifiques robes qu'elles portaient étaient payées avec des dividendes tachés par le sang du travail des enfants, par la sueur du travail, par la prostitution elle-même. Quand je mentionnais ces faits, naïvement persuadé que ces sieurs de Judy O'Grady se dépouilleraient à l'instant de leurs soieries teintes du sang et de leurs bijoux, elles s'énervaient, se mettaient en colère, et me lisaient des prêches sur le manque d'esprit d'économie, la boisson et la dépravation innée qui étaient cause de toute la misère dans la cave de la société. Lorsque je répondais que je ne voyais pas très bien comment le manque d'esprit d'économie, l'intempérance et la dépravation faisaient travailler un enfant de six ans à moitié affamé douze heures chaque nuit dans une filature du Sud, ces sieurs de Judy O'Grady s'attaquaient à ma vie privée et me traitaient d' « agitateur » - comme si, en vérité, cela mettait un point final à la discussion."

L'attitude de ces bourgeoise décrites par Jack London ressemble étrangement à l'attitude de la classe formoise occidentale lorsque on lui parle du paysan africain. Ce que je décris ci-dessous correspond à du vécu et au comportement rencontré des dizaines de fois chez des militants et sympathisants de partis d’extrême gauche.
Quand on leur dit que le PIB moyen mondial est de 750 euros par mois par personne. Ceux qui ont plus ont forcément volé ce surplus aux travailleurs du tiers monde. Ils s’énervent, s'en prennent à vous en vous insultant et ou argumentent que la vie n'est pas la même là bas, et que donc, « on ne peut pas comparer ce qui n'est pas comparable »...
Les révolutionnaires égalitaristes rétorquent : «  les ordinateurs portables sont plus chers en Afrique qu'en France »
Alors ces militants Mélenchonistes ou du NPA s'en prennent aux travailleurs du tiers monde.
Ceux ci seraient responsables de leur situation car ils ne se révolteraient pas. Vous leur donnez des exemples de rébellion en Afrique, vous leur expliquez que Mikaël Agbor, travailleur dans la plantation de Bolloré au Cameroun et syndicaliste se battait pour 1 euro de plus car il ne gagnait que 50 euros par mois et que le résultat pour lui a été d'être menacé d'être tué. L’État français et sa classe bourgeoise esclavagiste avec Bolloré et Bouygues en première ligne sont responsables des 3 millions de bébés qui meurent par manque de soin. Souvent, à ce niveau là de la discussion, ces membres de partis français « connotés d’extrême gauche » n'ont plus d'argument. Alors ils cherchent à dialoguer sur un autre sujet et ils en profitent au passage pour faire resurgir des attaques personnelles dénuées de toute substance de crédibilité.

Comme les bourgeoises américaines de London, les formois de France ont la bonne conscience avouée et l'attitude présomptueuse des gens de mauvaise foi. Les bourgeoises de London « participaient à toutes sortes d'adorables petites œuvres de charité », les militants d’extrême gauche militent. Ces deux groupes font semblant de défendre les plus pauvres. Comme ils les aident soi disant ils peuvent en dire du mal, ils peuvent prendre de haut celui qui les aident vraiment. Comme le militant d’extrême gauche se bat pour éviter l'expulsion de France des sans papiers, il s'estime proche des Africains, il se fait croire qu'il a fait sa part de travail, qu'il peut s'acheter son petit pavillon à 150000 euros, penser à son petit voyage en Tunisie tranquillement.
La bourgeoise qui a fait la quête à la messe pour aider la famille trucmuche dans le dénuement est contente d'elle même. Elle peut penser à la bonne nourriture qu'elle mangera le soir, et à la magnifique robe qu'elle portera.

Mais comme le dit si bien Jack London en faisant référence à ces femmes riches : «la nourriture qu'elles mangeaient, les magnifiques robes qu'elles portaient étaient payées avec des dividendes tachés par le sang du travail des enfants, par la sueur du travail, par la prostitution elle-même. »
Il en est de même pour le formois français, ses voyages, son pavillon sont payés par le travailleur africain.

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