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mardi 16 mars 2010

chez Paul Jorion, "Fermer la Bourse", Louis Giscard d'Estaing, aristocratie financière, bourgeoisie industrielle, innovoisie et formoisie

Sur le blog de Paul Jorion, je pose un commentaire dans l'article consacré

La « reprise » aux États-Unis

Auteur : Paul Jorion | Classé dans : Economie, Travail

@ à pseudo "4 août" ( dont le nom de famille est "nuitdu" ?)

écrire ce que vous avez écrit est plutôt abusif.
Quand on lit


Que pense le Vice-Président UMP de la commission des finances de la proposition visant à fermer la bourse  ?
Louis Giscard d’Estaing : c’est une mesure iconoclaste, mais elle a le mérite de poser de vraies questions. Je ne peux que dénoncer des dérives insupportables dans les mécanismes boursiers. Je pense ainsi aux ventes à découverts et à la cotation en continu. Grâce à la cotation en continue des titres des entreprises sur les Bourses, les traders, comme Kerviel, peuvent jouer sur des différences de prix infinitésimales sans apporter un seul sou aux fonds propres des entreprises, et au contraire leur retirer de l’argent. 
(Emmanuel Lévy- Marianne | Mardi 16 Mars 2010 à 14:01 )

on peut traduire son propos par "fermer la Bourse" .... la nuit.

Mais cette mesure est un rêve.
Si l'on peut dénoncer la "vente à découvert" comme une escroquerie improductive

.... qui remonte à loin dans le temps (Elle est la clef du roman "L'argent de Zola", il faut être conscient de ce qui se joue derrière.
Tenter de jouer le "capitalisme industriel" contre le "capitalisme financier" est une tentative vaine.
Il faut rappeler que ==
La défaite de juin 1848.
Après la révolution de Juillet, lorsque le banquier libéral Laffitte conduisit en triomphe son compère le duc d'Orléans à l'Hôtel de ville 1, il laissa échapper ces mots : « Maintenant, le règne des banquiers va commencer. »
Laffitte venait de trahir le secret de la révolution.
Ce n'est pas la bourgeoisie française qui régnait sous Louis-Philippe, mais une fraction de celle-ci : banquiers, rois de la Bourse, rois des chemins de fer, propriétaires de mines de charbon et de fer, propriétaires de forêts et la partie de la propriété foncière ralliée à eux, ce que l'on appelle l'aristocratie financière. Installée sur le trône, elle dictait les lois aux Chambres, distribuait les charges publiques, depuis les ministères jusqu'aux bureaux de tabac.
La bourgeoisie industrielle proprement dite formait une partie de l'opposition officielle, c'est-à-dire qu'elle n'était représentée que comme minorité dans les Cham bres. Son opposition se fit de plus en plus résolue au fur et à mesure que le développement de l'hégémonie de l'aristocratie financière devenait plus net et qu'après les émeutes de 1832, 1834 et 1839 2 noyées dans le sang elle crut elle-même sa domination plus assurée sur la classe ouvrière. Grandin, fabricant de Rouen, l'organe le plus fanatique de la réaction bourgeoise, tant dans l’Assemblée nationale constituante que dans la Législative 3 était, à la Chambre des députés, l'adversaire le plus violent de Guizot, Léon Faucher, connu plus tard pour ses vains efforts à se hausser au rôle de Guizot de la contre-révolution française, guerroya dans les derniers temps de Louis-Philippe à coups de plume en faveur de l'industrie contre la spéculation et son caudataire, le gouvernement. Bastiat, au nom de Bordeaux, et de toute la France vinicole, faisait de l'agitation contre le système régnant.
==Les luttes de classes en France Karl Marx (janvier octobre 1850)
http://www.marxists.org/francais/marx/works/1850/03/km18500301.htm

Il faut donc rappeler que c'est la révolution de 1848 qui a mis à mal le pouvoir de cette "aristocratie financière".
Et que c'est la "révolution" de 1830 qui l'avait posée sur le cheval.
Le fait que la "nouvelle" "aristocratie financière" soit (re)devenue la fraction de la bourgeoisie qui a le leadership doit s'interpréter en prenant la lutte des classes en considération.
C'est la défaite politique de la formoise qui a mis a mal le pouvoir de la "bourgeoisie industrielle".
La réaction thatcherienne, la contre-révolution bourgeoise en URSS qui a détruit l'Etat formois, l'Etat de la formoisie a mis un terme au "compromis historique" bourgeoisie-formoisie, un compromis datant de Roosevelt aux USA et postérieur à la 2° guerre mondiale en Europe.
C'est cette "coexistence pacifique" sur le dos du Tiers Monde qui est la clé de l'abandon des travailleurs algériens par le PCF en 1956 et les années suivantes.
Les deux bourgeoisies, celle du capital machine (les capitalistes) et celle du capital humain (la formoisie, la classe formoise) allaient pendant 30 ans se partager le butin colonial.
Mais, après la vague révolutionnaire initiée en 1966 en Chine, la classe des salariés exploiteurs, poussée par sa jeunesse, va, dans un premier temps voir se construire des partis révolutionnaires, pour, à partir de 1979, effrayée de sa propre audace, repartir en courant vers le réformisme puis vers la défaite, puis enfin le sabotage délibéré des mobilisations populaires  (LCR à partir de 1979 jusqu'en 1995).
L'accentuation du pouvoir de l'aristocratie financière provient de là.
Le second facteur passé dans l'ombre, c'est la montée économique et sociale (mais pas politique) de la classe des droits d'auteur.
Cette innovoisie (Beatles, et autres aspirateurs de droits d'auteur, la partie corrompue de la strate des INNOVANTS) et sa fraction mutée en "bourgeoisie-innovoise" (Bill Gates et autres créateurs de Google) auraient pu se présenter comme une nouvelle classe exploiteuse réclamant le pouvoir.
Mais, de même que le parti KD de Milioukov et la classe bourgeoise russe de 1906 arrivait trop tard sur la scène de l'histoire et craignait plus l'irruption des masses que l'oppression des réactionnaires tsaristes, de la même façon, les Bono et autres Goldman craignent plus l'irruption politique des SDF, des pauvres et des Africains que l'oppression qu'ils subissent de la classe bourgeoise.
La misère intellectuelle de la nouvelle bourgeoisie qu'est l'innovoisie a pour reflet parfait l'immonde structure des "Restaurants du Coeur".
Quand la bourgeoisie capitaliste du 18° siècle secrétait des Voltaire, des Diderot, des Newton, des Encyclopédie, l'innovoisie, en tant que nouvelle bourgeoisie ne nous secréte que des Saint-Vincent de Paul-Jean Jacques Goldman ou des Mimi-Mathy-La Maintenon : les pauvres n'ont besoin que charité, que des oeuvres sociales, de philanthropie, toutes ces immondes comportements qui ne sont que la version franco-française de l'humanitaire.
Le pauvre d'Afrique est endormi et chloroformé par l'humanitaire, le pauvre de France est endormi par les Restaurants du cœur.


"A la porte des Restos, on abandonne ses positions politiques et religieuses."
http://209.85.229.132/search?q=cache:E40Te2I_AP0J:amiens.restosducoeur.org/article.php3%3Fid_article3D131+site:restosducoeur.org+politique&cd=1&hl=fr&ct=clnk&gl=fr

Pas étonnant que la classe innovoise obtienne le soutien de la classe capitaliste pour endormir le peuple
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Mécénat : produits d’opérations de mécénat autorisées par la loi n°2003-1311 du 30 septembre 2003, entrant dans le champ d’application de l’article 238 bis du Code Général des Impôts. Nos principaux mécènes en 2008/2009 ont été : Boeing, Caisse des Dépôts et Consignation, Carrefour, Chèque Déjeuner, Daucy, Danone, EDF, Procter et Gamble, Sodexo, Sodexo CCS, Totalgaz… Les mécènes cités concernent uniquement ceux dont l’aide, numéraire, entre en comptabilité. D’autres mécènes aident par ailleurs l’Association en effectuant des dons en nature ou en compétences.
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http://www.restosducoeur.org/content/comptes-demploi-des-ressources

143 millions d'euros (près de UN milliards de nos anciens Francs, 100 milliards de centimes de francs gérés par une classe exploiteuse pour endormir 800 000 pauvres, 800 000 vitimes du capitalisme.
800 000 malheureux - dont 27 000 bébés de moins de UN an - contraints d'être humiliés par cet "humanitaire" pour l'Occident.

Et pendant ce temps-là, la classe innovoise réclame "HADOPI ! HADOPI !" le flicage généralisé des communications télématiques.

C'est ce naufrage POLITIQUE de la classe innovoise qui crée cette situation politique extraordinaire.

Après 1653 et la république de l'Ormaie, après que la république ait été proclamée à Bordeaux, la bourgeoisie française se mit à trahir effrontément le peuple en révolte.
Ce fut donc la réaction qui prit le premier plan : la Fronde des grands seigneurs se substitua à la révolte de la nouvelle classe exploiteuse.
En France, contrairement à la Grande Bretagne de Cromwell, la classe bourgeoise se révéla n'être que velléitaire et lâche.
Le résultat, ce fut le Siècle de Louis XIV. Et ses deux successeurs.
146 ans de plus de règne de la classe féodale.
La lâcheté politique des Maxime Le Forestier, des Jean-Jacques Goldman, des Francis Cabrel, des Alain Souchon, de tous ces hérauts de la liberté, de l'humanisme nous vaut .... un retour en selle de la pire (presque) fraction de la bourgeoisie : l'aristocratie financière.
http://monsyte.blogspot.com/2008/12/souchon-deraille-la-chanson.html

"Presque" ?

Mais pour une raison simple : il y a pire bourgeoisie que l'aristocratie financière : au 18° siècle, ils étaient les bourgeois esclavagistes du "Triangle Maudit".
La classe bourgeoise colonialiste, la "colonoisie".
Nous, en France, nous avons pire que les joueurs de casinos, nous avons Crassus Bolloré, nous avons Crassus Bouygues.

Mais tous ceux-là ne cèderont leur pouvoir ni aux imprécations de Frédéric Lordon, ni aux conseils de Paul Jorion, ni aux critiques du fils Giscard.
Ce sera la révolte populaire qui - comme en 1848 - chassera du pouvoir ces gens-là.
Aristocrates financiers, bourgeois esclavagistes.
Mais aussi - pour nous éviter des "Journées de Juin", capitalistes industriels, innovoisie et formoisie !!!

NOTES

http://www.restosducoeur.org/content/dates-et-chiffres-cl%C3%A9s

Le graphique illustrant la défaite de la classe formoise provient du blog The Liscio Report

Gold’s Cloudy Crystal Ball (28 octobre 2009).

Il n'est pas précisé ni la source ni le fait de ces grèves ne concerneraient que les USA.

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